Le job hopping est une pratique identifiée récemment sur le marché du travail en France, bien qu’elle se pratique en réalité depuis déjà quelques années, de façon plus ou moins marginale.

Le job hopping est devenu entre-temps de plus en plus courant, au point d’être en passe de devenir une véritable tendance.

Les entreprises et leurs recruteurs ont encore des difficultés à s’y adapter.

Pourtant, le job hopping présente des avantages, tant pour les salariés que pour leurs employeurs. Petit tour d’horizon du job hopping, avec ses avantages et ses inconvénients.

Définition du job hopping

Autrefois, une carrière réussie consistait à rester le plus longtemps possible dans la même entreprise, voire toute sa carrière si possible.

Cette valeur est encore bien ancrée dans les mentalités. Néanmoins, ces dernières sont en train d’évoluer, et l’on a pu voir apparaître une nouvelle pratique : le job hopping.

Il consiste, pour un salarié, à changer régulièrement d’entreprise, et multiplier les différentes expériences professionnelles. Le job hopping est une nouvelle pratique que l’on retrouve surtout chez les jeunes actifs, entre 15 et 34 ans.

Selon une étude menée par la Vlerick Business School, ils sont notamment 46% à envisager de ne rester qu’un à 3 ans chez leur premier employeur.

Cette pratique peut paraître contre intuitive, notamment du point de vue des recruteurs, qui cherchent au contraire sans arrêt à fidéliser le plus possible leurs collaborateurs.

D’un autre côté, le job hopping s’inscrit dans un marché du travail en évolution rapide et constante, qui force à plus de mobilité et de flexibilité.

Utilisé de manière intelligente et adaptée, pour des métiers qui s’y prêtent, le job hopping peut devenir un réel atout autant pour les salariés que pour les entreprises qui les emploient.

Job hopping : avantages et inconvénients pour les salariés

Avantages

Du côté des salariés, le job hopping offre des avantages assez nombreux et non négligeables, qui expliquent le succès grandissant de cette pratique, malgré les réticences encore présentes côté recruteurs. Parmi ces avantages, on retrouve notamment :

  • La multiplication des expériences professionnelles;
  • Une plus grande capacité d’adaptation et d’intégration, qui découle directement de la multiplicité des expériences dans différentes entreprises ;
  • Une plus grande flexibilité notamment dans la gestion du rapport vie professionnelle/vie personnelle ;
  • Une évolution du salaire plus rapide et conséquente, le candidat pouvant renégocier son salaire à la hausse à chaque changement d’emploi ;

Inconvénients

L’inconvénient majeur du job hopping pour le salarié est que cela donne encore, dans la majorité des entreprises, une image d’un collaborateur qui ne fait pas preuve de loyauté, ou pire, qui fait preuve d’oisiveté, d’inconstance et d’indécision.

Cela peut nuire aux recherches d’emploi, mais aussi à votre travail une fois en poste.

Le job hopping ajoute également une dimension précaire à votre carrière. À chaque démission ou fin de CDD, vous restez dans l’incertitude jusqu’à parvenir à trouver l’emploi suivant, et ce même dans les métiers les plus recherchés par les recruteurs.

Job hopping : avantages et inconvénients pour les employeurs

Avantages

En tant qu’employeur, vous pouvez également trouver des avantages importants à recourir à un job hopper afin de pourvoir un poste dans votre entreprise. Les job hoppers possèdent notamment des compétences et soft skills tels que :

  • Une forte capacité d’adaptation et de résilience ;
  • Une expérience professionnelle plus riche, à durée égale, comparée à celle d’un salarié ayant travaillé dans un nombre plus limité d’entreprises ;
  • Une meilleure capacité d’intégration;

Des salariés pouvant se permettre de pratiquer le job hopping sans encombre en parvenant à enchaîner les missions relativement facilement, sont aussi souvent des travailleurs particulièrement efficaces. Plus ambitieux et plus productifs, ils n’ont aucun mal à pratiquer le job hopping pour la bonne et simple raison que leurs profils sont très prisés par les recruteurs.

Inconvénients

L’inconvénient évident est bien entendu celui du turnover. Avec un job hopper, vous savez dès le départ que vous devrez lancer une nouvelle campagne de recrutement pour le même poste d’ici 1 à 3 ans en moyenne.

Cependant, vous pouvez élaborer une stratégie en ce sens en amont, en anticipant le plus possible ces départs.

Enfin, l’intérêt pour le salarié reste tout de même que votre collaboration se déroule dans les meilleures conditions, y compris lors de son éventuelle démission. Ainsi, vous pouvez aussi négocier son départ en lui demandant de vous laisser le temps de lui trouver un remplaçant.

Le job hopping a de plus en plus de succès auprès des jeunes actifs, et vient répondre à différentes attentes, tant du côté des salariés que du côté des entreprises, et plus généralement du marché du travail. Ce dernier évoluant de plus en plus vite, de nouvelles pratiques plus flexibles se développent.

 

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Dan Guez

Écrit par : Dan Guez

Pionnier du Digital et Social Sourcing en France, Dan Guez évolue depuis près de 20 ans dans le monde du recrutement digital. Après plusieurs années au service d’Adecco puis Keljob, il devient Sales Manager du groupe AdenClassifieds (Cadremploi, Keljob). En 2008, Dan Guez co-fonde OpenSourcing, le premier cabinet de recrutement parisien exclusivement tournée vers la chasse de candidats sur Internet (open-web , réseaux sociaux, sites emploi, CVthèques, métamoteurs…). En 2014, il décide d’aller encore plus loin dans l’accompagnement de ses clients en faisant développer en interne un ATS 100% sourcing ! Reconnu dans l’écosystème RH français pour son expertise, Dan Guez intervient régulièrement sur des événements portant sur le recrutement digital et les thématiques du sourcing.

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